Correspondance politique et confidentielle inèdite de Louis XVI, avec ses frères, et plusieurs personnes célèbres, pendant les dernières années de son règne, et jusqu'à sa mort
DE LOUIS XVI. Ag"
£ » ; la plus heüreuse, ou que les sages négociations des ministres les plus habiles?
Soit que ce soit l’effet de la prudence, de la crainte ou d’une vaine ostentation, les princes, dans les temps les plus tranquilles, entretiennent plus de troupes que n’en permettent leurs besoins, et qu'il ne convient à leurs finances. Mais s'il est nécessaire d’avoir un si grand nombre de troupes pendant la paix, et s'il paroît injuste de faire toujours payer aux sujets l'entretien de celles même qu'on a réformées, pourquoi les souverains ne prennent-ils pas ces fonds dans leurs trésors, ou, en usant d'un peu plus d'économie, ils pourroient facilement les trouver; que leur coûteroit-il d'y destiner tous les ans, une somme plus ou moins forte, et de la mettre dans le commerce, par le moyen duquel, comme un germe qui tire son accroissement de la terre à qui on le confie, elle augmenteroit insensiblement, ct deviendroit aussi ulile à ceux qui