Cour d'appel de Lyon. Procès-verbal de l'audience solennelle de rentrée le 4 Novembre 1873. Camille Jordan
51 Quelque brillants que puissent être les postes confiés à ces divers magistrats, je ne crains pas d’aflirmer qu'aucun d'eux ne vous a quittés sans regret. Quand on a eu l'honneur d’appartenir à une compagnie comme la vôtre, on éprouve, à l'heure où il faut s'en séparer, un déchirement trop intime pour que j'ose en parler.
Messieurs les Avocats,
En faisant l'éloge de l'esprit de résistance, j'ai loué la qualité qui est l'essence même de votre institution. C'est vous qui, dans l’œuvre austère de la justice, remplissez ce rôle généreux de la résistance modérée et courtoise intervenant en faveur de l'accusé désarmé contre la société revêtue de toute sa puissance. C'est par là que votre ministère indispensable est entouré d'une légitime popularité.
Messieurs les Avoués,
Vous aussi vous êtes les auxiliaires de la justice. Elle aime à saisir toutes les occasions publiques de vous remercier de votre concours.
Nous requérons
Qu'il plaise à la Cour admettre les Avocats présents à la barre à renouveler leur serment.