Čovek i inventivni život

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aux plumes. La laine est une des meilleures fibres contre le froid. _ Les vêtements naturels ont encore un avantage sur les vêtements de l’industrie humaine : ils sont actifs, c’est-à-dire qu'ils peuvent momentanément varier leur pouvoir protecteur : en hérissant plus ou moins leurs poils ou leurs plumes, les animaux en graduent le pouvoir protecteur, les rendent plus ou moins « chauds » dans le sens de nos vêtements des diverses saisons. Tous ces mécanismes de production et de déperdition de chaleur fonctionnent d'accord, coordonnés par des mécanismes ner-

veux et hormonaux, — que l’on est encore loin de connaître complètement, — de façon à maintenir la température intérieure

du corps à un niveau constant malgré les variations très étendues de la température ambiante. Aussi peut-on être certain que cette petite masse de 25 g. qu'est celle d’un moineau par exemple, a la même température de 40° environ, été comme hiver dans nos jardins, par une chaleur de 35° ou un froid de — 20°. Nous avons constaté qu'il fallait produire un froid de — 100 ° pour que la température d’une oie abandonne son niveau fixe, le même aux chaleurs torrides qu'aux froids n'’existant pas sur la Terre. La réalisation d’un tel « thermostat » ne serait pas un problème technique simple.

Mais, dira-t-on, il y a la fièvre. Evidemment, tous les mécanisines physiologiques peuvent être déréglés, ce qui est une preuve de plus qu’ils ne découlent pas inévitablement de ce qui les constitue. Remarquons toutefois que la fièvre n’est pas une abolition de la thermorégulation mais une régulation à un niveau plus élevé que le niveau normal, et que ce changement de niveau a, dans certains cas au moins, un caractère d'utilité pour la défense de l'organisme malade.

Les diverses parties de l'appareil circulatoire s'adaptent mutuellement. Parmi ces adaptations, celle qui règle automatiquement la pression sanguine dans le cœur et l’aorte est classique : le cœur, quand il est trop rempli, subit de ce fait des excitations qui partant de l'aorte. recueillies par les nerfs dépresseurs, provoquent par voie réflexe un afflux de sang dans les organes abdominaux, ce qui a pour résultat un soulagement du cœur. Lorsque Elie pe CyoN exposa en 1866 sa découverte des nerfs dépresseurs à Claude BERNARD, celui-ci ne put s’empêcher de songer au problème de l’origine de ce mécanisme et fit la remarque suivante, rapportée par Cyon lui-même (1) « Je serais curieux de savoir cominent les darwWiniens s’y prendront pour expliquer de si merveilleux mécanismes à l’aide de l’adaptation ou de la sélection. »

Tous ces mécanismes révulateurs sont aussi merveilleux que

(1) Elie ne Cyox. Les nerfs du cœur, Paris, Alcan, 1905, p. 109 annolalion.

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