Čovek i inventivni život

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Il y a dans la nature vivante des objets qui nous inspirent l’enthousiasme esthétique, dans la genèse desquels toute notion de beau est aussi absente que dans les phénomènes astronomiques ou météorologiques. Un chêne est beau dans le même sens que peut l’être un rocher. Maïs en est-il de même d’une fleur, du plumage et du chant des oiseaux ?

Il ne peut être question de sentiments semblables aux nôtres dans les rapports de l’insecte à la fleur qu'il féconde. Toujours est-il que la fleur l’attire, et que la forme, les couleurs, le parfum de celle-ci ne sont pas étrangers à ce phénomène; plus même, qu'ils ont pu apparaître, par sélection naturelle, précisément en relation avec cet attrait qu'ils exercent sur l’insecte. Par conséquent, aux Jouissances que nous procurent les fleurs, associons la possibilité vague que nous admirons une réalité, c’est-à-dire ce qui a à son origine l'attrait et le plaisir.

I] est permis d'aller plus loin dans ces considérations lorsqu'il s’agit de l'élément esthétique des animaux supérieurs, des oiseaux par exemple. Il est permis, il nous semble, de rattacher l’origine de l’ornementation de leur plumage, de leur chant et de leur chorégraphie à ce qui chez les animaux serait l’ébauche de nos sentiments esthétiques. Surtout lorsqu'on pense que l’esthétique animale est au service de la fonction sexuelle, de l'attrait des sexes. tout comme l’art de l’homme. Donc, en écoutant le chant des oiseaux ou en admirant l'éclat varié et harmonieux de leur plumage, disons-nous que parmi les innombrables beautés que nous offre la contemplation de la nature, seule da vie offre des réalisations auxquelles les sentiments humains ne sont pas étrangers. Disons-nous la même chose lorsque nous regardons en souriant le paon ou le dindon faire sa roue, se pavanant et se rengorgeant devant la femelle en apparence indifférente.