Čovek i inventivni život

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la théorie de la lutte pour l'existence (1). Il y aurait dans l'inanition, par exemple, lutte entre divers organes, les uns se nourrissant aux dépens des autres. Que l’on désigne par lutte, si l’on veut, ce rapport dans lequel se trouvent les organes d’un animal privé de nourriture, toujours est-il que cette lutte est singulièrement clairvoyante, puisque tout se passe de façon à prolonger la vie le plus longtemps possible : les organes moins indispensables au maintien de la vie nourrissent à leurs propres dépens ceux qui sont indispensables, de sorte qu’au moment de la mort, lorsque les muscles du squelette ont subi une. véritable fonte, le cœur et le cerveau ont à peine perdu de leur poids. On avouera que c’est une singulière lutte que celle qui se déploie toujours dans le sens des intérêts de la communauté dont les membres sont en conflit. Quel dommage qu'il n’en soit pas de même dans les sociétés humaines ! En tout cas, si lutte il y a, on ne peut lui refuser quant à son issue le caractère d'harmonie.

Evidemment, dans cet exemple comme dans tous les autres que nous fournit la physiologie, il ne s’agit que de mécanismes, car on ne peut admettre que les parties d’un organisme soient guidées dans leur comportement par la conscience de leurs actes ; mais il s’agit de mécanismes harmonieux dans le cadre de l'être vivant, dont on chercherait en vain d’analogues non seulement dans le monde inorganique, mais même dans le monde vivant pris dans son ensemble.

C'est qu’en réalité l'être vivant repose sur un principe tout différent de celui qui régit le monde vivant. Dans le premier cas il y a un but proposé, qui est la vie de l'individu et de l’espèce : il n’est atteint que par des mécanismes rendant solidaires toutes les parties de l’organisme à travers les incessants changements de leurs activités, de façon à maintenir des équilibres tendant sans cesse à se rompre et qui en réalité constituent la vie.

Il en est tout autrement du monde vivant, du rapport entre les êtres vivants. Les lois régissant ce monde résultent du conflit, et plus rarement de la coïncidence, des intérêts individuels.

Cette différence essentielle entre la nature de la vie individuelle et celle de la vie collective se reflète dans la différence existant entre la physiologie, qui étudie les rapports entre les fonctions de l'individu, et les branches de la biologie étudiant les rapports entre les êtres vivants de différentes espèces. On trouve tout naturel en physiologie qu’à des changements de conditions extérieures ou intérieures l'organisme réponde par des réactions de ses fonctions tendant à assurer la vie dans les nouvelles conditions. On admet sans difficulté l’affirmation qu’un séjour prolongé aux altitudes fait augmenter le nombre de globules

(1) A. LipscauTz : Zur allgemeinen Physiologie des Hungers. Braunschweig, 1915.