Čovek i inventivni život

Boxuxap I. M. Bypuuñ

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rouges de notre sang afin que celui-ci puisse remplir son rôle de transporteur d'oxygène dans de nouvelles conditions de pression barométrique. Mais lorsqu'il s’agit de biocénose, c’est-à-dire du comportement de l'individu par rapport aux autres êtres vivants habitant le même milieu, on ne songe même pas à la possibilité d’admettre que des réactions individuelles puissent se régler en fonction des répercussions qu’elles auront sur l'ensemble de la population. Si l’on constatait, par exemple, que lors d’une disette d’aliments, certains membres de la population d’un lac restreignent leur consommation alimentaire au-delà de ce qui leur est imposé par les circonstances, qui oserait attribuer ce fait à une tendance de sauvegarde des autres espèces, compagnons du même milieu, comme il est courant de raisonner en physiologie dans des cas semblables observés dans le cadre de l'organisme individuel ? Cependant on pourrait imaginer que les membres de la population d’un lac fussent solidaires comme le sont les parties d’un organisme, et cela grâce à des mécanismes spéciaux, au fond de même nature dans les deux cas. Si nonobstant on n’est pas tenté de chercher de ce côté l'explication du fait hypothétique, c’est que l’on est persuadé par expérience que l’organisme vivant repose sur des principes d’un autre ordre que ceux qui régissent le monde vivant. Aussi le physiologiste est-il obligé, indépendamment de tout système philosophique, d'employer des expressions plus ou moins finalistes, ne serait-ce que pour mieux exprimer les faits, tandis qu'on n’a ni la tentation, ni le droit de le faire dans l'étude des rapports entre les êtres vivants, à moins de sortir du raisonnement scientifique.

Nous ne voyons de véritable harmonie active dans la nature que dans l’être vivant, et à un moindre degré dans le cadre de l’espèce. C’est la raison pour laquelle la physiologie et les sciences qui s’y rattachent directement se distinguent de toutes les autres sciences de la nature, qu’elles posent des problèmes philosophiques particuliers, que leurs progrès dans l’analyse mécanique des phénomènes de la vie nous révèlent de plus en plus ce qu’on ne trouve ni en physique ni en chimie, ce qui nous oblige à recourir à des notions et des expressions bannies d’autres sciences de la nature, où leur nécessité ne s'impose nullement.

La coordination harmonieuse biologique n’est pas limitée à l'individu ; elle le déborde sans toutefois sortir du cadre de l’espèce. Les mécanismes physiologiques ne sont pas au service seulement de la vie individuelle, mais aussi de la conservation de l’espèce. Outre les fonctions physiologiques qui sont au service de la reproduction, c’est-à-dire de l’espèce, il y a des corrélations harmonieuses entre des individus d’une espèce, qui ont évidemment le même but de conservation que les mécanismes physiologiques se déroulant à l’intérieur de l'individu.

Dans les sociétés animales, des insectes surtout, on trouve des