Čovek i inventivni život

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vivant que l’on envisage, on y trouve au fond, sous une forme ou une autre, le principe des différences biologiques individuelles,

Dans la théorie de Darwin les différences mdividuelles sont la pierre angulaire du système : parmi les individus de la même espèce, vivant côte à côte dans un même milieu, il y en a qui présentent spontanément des variations plus ou moins importantes, sur lesquelles s’exercera la sélection dans la concurence vitale. Il est évident que si ces variations étaient générales, c’est-à-dire si elles étaient présentées par tous les individus d’une espèce, vivant ensemble, la sélection n’aurait que faire; de même que, si l’on veut qu'elles soient le facteur effectif de l’évolution, ces variations spontanées et individuelles ne peuvent être quelconque ni insiguifiantes (et c’est un des points faibles de la théorie) mais doivent avoir l'importance de véritables inventions, d’inventions individuelles, pour pouvoir apporter quelque chose de nouveau dans l’évolution.

Dans la théorie de LAMARCK tous les individus d’une espèce ne peuvent réagir de la même façon aux influences du milieu, ils ne peuvent avoir tous au même moment les mêmes « sentiments intérieurs » provoquant des efforts qui font apparaître de nouveaux organes, car sans cela l’évolution irait de front, sans laisser derrière elle des témoins de ses étapes.

La théorie des mutations est essentiellement individualiste, puisque, sans cause apparente, certains individus présentent de brusques changements, tandis que les autres, la grande majorité, restent invariables.

Du reste, dès que l’on admet le fait de l'évolution, on est obligé de lui donner un caractère individualiste, indépendemment de la théorie à laquelle on se rallie, pour pouvoir rendre compte de l’existence actuelle de représentants d'êtres vivants à tous les degrés de l’évolution. Il serait difficile d’attribuer la coexistence actuelle de la série évolutive, depuis le Protozaire jusqu'au Mammifère, uniquement à la migration, d'autant plus qu'à toutes les époques des organismes à de très différents degrés d'évolution se trouvaient côte à côte dans un même milieu. Aussi est-on amené logiquement à admettre que parmi les individus d’une même espèce peuplant un même milieu, certains accusèrent une tentlance à varier, à inventer quelque chose de nouveau, tandis que d’autres restaient immuables ou à peu près, subissant passivement l’action du milieu. C’est ce qu'’admettent, comme nous l’avons vu, d’une facon ou de l’autre, implicitement ou explicitement, toutes les théories scientifiques de l’évolution.

Ce que nous venons de dire au sujet de l’évolution biologique s’applique exactement à l'invention humaine, qui est de nature essentiellement individuelle. Chaque invention suppose un inventeur. Sans doute l'invention passe de mains en mains; l'invention la plus originale ne serait pas possible sans l’œuvre de nombreux

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