Čovek i inventivni život

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l'empêche pas d’être un fait : l’homme a des idées, il les réalise, il fait des inventions. À moins qu'on ne considère qu il est scientifiquement admissible que ce qui se passe dans un certain organe ne relève pas de la vie.

Les efforts poursuivis depuis plus d’un siècle n’ayant pas abouti à justifier ces tendances philosophiques dans le domaine de l’évolution du monde vivant, les connaissances biologiques acquises ayant notablement accru les difficultés de concevoir une origine purement mécanique des phénomènes biologiques, on est bien obligé de revenir aux faits sortis raffermis de cette longue épreuve, et de se laisser guider par eux, même s'ils devaient nous conduire à des conclusions qui, sous certains aspects ne paraïîtraient pas rationnelles et ne nous rapprocheraient pas d’une conception directe du phénomène biologique. La physique moderne n’a pas procédé autrement. L'étude des faits l’a rationnellement conduite à remplacer nos notions courantes de temps et d’espace par des notions qui ne peuvent être directement conçues ; de même elle a été conduite à dématérialiser la matière et à admettre des corpuscules de force, choses tout aussi peu concevables directement qu’une puissance biologique inventive, mais imposées comme interprétation rationnelle des faits d'observation. Le principe même de la causalité n’a pas été épargné par les physiciens. Mais il semble que la biologie tient à être plus simplement mécaniste que ne l’est la physique.

Maïs, dira-t-on, ce qui se passe dans le cerveau est quelque chose de particulier greffé sur le phénomène biologique. Nous remarquerons qu’en réalité il ne peut y avoir au sein de l’être vivant deux sortes de phénomènes essentiellement différents et autonomes : une mécanique physiologique et une mécanique psychique. Il est impossible que ce qui se passe dans certains neurones de l'écorce cérébrale n’ait son fondement dans toute autre cellule vivante : ce serait nier une loi biologique générale qui veut que toute spécialisation organique repose sur les propriétés générales de la matière vivante. Il en est ainsi des fonctions de sécrétion, de sensibilité, de contractibilité, de synthèse chimique Il doit en être de même des fonctions dites psychiques. Celles-ci n’ont pu se développer dans des organes spécialisés qu’en exploitant les données fondamentales de la vie cellulaire.

L’organe de la pensée a toutes les propriétés et tous les besoins de n'importe quel organe : il respire, il se nourrit, il a son dynamisme chimique. Bien plus, sa fonction spéciale est conditionnée par le fonctionnement physiologique général, non seulement du cerveau, mais aussi de l'organisme entier, de sorte que l’on a pu dire avec raison que l’on pense par tout son corps.

On a depuis longtemps insisté sur les rapports du psychique et du physiologique et on en a fait de grossiers abus. Basant le

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