Danton émigré : recherches sur la diplomatie de la République an 1er-1793

262 DANTON ÉMIGRÉ.

Enfin, Matthews, avons-nous dit, était descendu à lhôtel Grange-Batelière, chez Rosse, là même où Danton fut accusé par les Robespierristes et par les Hébertistes d'avoir fait, « avec des Anglais », des repas à cent écus par tête.

Dans notre Procès des Dantonistes, nous avons déjà relevé comme il convenait de pareilles récriminations; nous retrouvons ici le fait banal qui à pu y donner lieu.

Le résumé que nous venons de donner est l'analyse succincte du « Rapport concernant James Matthews, Anglais », appuyé d’un très grand nombre de pièces de la correspondance d'Angleterre, aux Affaires étrangères. — Nous donnerons textuellement trois de ces documents :

PIÈCE 192 (août 1793).

Explications verbales données par Matthews (Notes tirées de mes conversations particulières avec M., — c'est le chef de la dre division qui écrit, — sur les propositions qu’il vient de faire) (1).

((Rapport des décrets)).

« Cette mesure est demandée pour satisfaire le publie anglais et pour imposer silence à l’opposition, qui ne manquerait pas de jeter les hauls cris, si on faisait la paix sans obvier aux prétendues insulles qui en ont été la cause.

(( Point de cession de territoire sans le consentement

de lAngleterre)).

« M. nous conseille de rejeter cet article péremptoirement, de même que la médiation, qui entrainerait de grandes difficultés. IL dit que le ministre anglais n’y tient pas infiniment,

((Cession aux îles)),

« L'Angleierre n’a en vue que l’île de Tabago, dont elle est déjà en possession. Elle regarde cette île comme anglaise et comme lui ayant été injustement enlevée par le dernier traité.

(1) Les articles en italique et entre double parenthèse sont de Matthews, le texte, les réflexions et commentaires entre parenthèse simple sont du chef de la 1'° division, le citoyen Otto.