Danton émigré : recherches sur la diplomatie de la République an 1er-1793
LES.JACOBINS ANGLAIS. 61
les séditieux, qui avaient commis d'horribles désordres dans cette cité, s’en élaient retirés à Papproche des troupes; mais ils se sont répandus dans la campagne où ils causent de grands dégats. 11 n'est pas douteux qu'ils n'aient été excités à toutes ces dévastations par des manœuvres cachées, et que là, comme en France, les séditieux ne soient l'instrument dont se servent les agents ministériels intéressés à nourrir la haine des peuples contre les Whigs (c'est sous ce nom qu'on désigne les palriotes). On avait poussé la scélératesse jusqu'à faire aïficher dans les rues de Birmingham un placard attribué à la Société des patrioles, qui s'était réunie pour célébrer la Révolution française. Cette affiche, insidieuse et coupable, a été désavouée par cette Société. »
« 30 juillet. — Heureusement les troubles sont enfin apaisés à Birmingham et les dommages près de moitié moins considérables qu'on ne les croyait. Quelques papiers assurent qu'on doit le retour de l'ordre à la présence des troupes et démentent ce qu'on avait dit d'abord de la résistance de sédilieux qu'on supposail avoir tué seize cavaliers du régiment des Bleus d'Oxford. Des lettres de Birmingham, en date du 18 après midi, annoncent que les mutins se sont dispersés et n’ont plus reparu dans la ville. On y avait fait circuler, la veille de l'anniversaire, une adresse aux habitants, désavouée publiquement par la Société de la Constitution, mais que les agitateurs n’en ont pas moins prétendu ètre de ces amis de la Révolution française, parce qu'il leur importait qu'on crût cette calomnie. IL est fâcheux que ces respecfables amis de la liberté et non de la licence, ne se soient pas abstenus de cette fête comme ils en ont eu quelque temps la volonté, manifestée par une circulaire. Ils ont cédé aux sollicitations du maitre de l'hôtel Dudley, qui les a assurés qu'en commençant et finissant de bonne heure il n'y aurait pas le plus léger mouvement; et certes, cette condition à été religieusement observée, puisque les convives se sont retirés à six heures.
« Nous avons donné hier l'adresse du 13, rédigée dans un style vraiment séditieux, et qui ne pourrait être juslifiée que par le besoin, le désir et l'acte d’une insurrection générale.
« Les dignes Brelons amis de la Révolution française ont eu d'ailleurs pour premier soin de donner un démenti formel aux perfides insinuations de la malignité et du machiavélisme, puisque le premier toast a été porté à la Constitution et au roi.
« Le lord Aylsiord et quinze autres amis de la paix firent inutilement distribuer aux séditieux, le matin du 17, des remontrances intitulées : Informations importantes aux amis de l'Église et du roi, dans lesquelles, en traitant les mutins de frères et d'amis, ils leur font observer que le payement des dommages, montant à