Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

— 47 s’annoncent déjà en assez grand nombre, ct uous pouvous observer les favorables effets de cette propagande paisible,

auxiliaire puissant du dévouement et du courage de nos soldats.

L'éducation des enfants Arabes en France est enfin devenue possible, Leurs parents les confieront sans crainte à notre généreuse protection : ils savent maintenant que le gouvernement de Votre Majesté respectera dans les jeunes élèves la liberté religieuse, et ménagera avec scrupule tout ce que les habitudes de vie domestique et de nationalité ont de compatible avec les lumières et le contact d’un peuple civilisé. :

Le moment est donc venu de consacrer publiquement en France l’adoption des mesures qui doivent féconcer de si heureuses dispositions, et j’ai l'honneur de proposer à Votre Majesté la fondation à Paris d’un collége Arabe.

Le régime de ce collége comprendra :

1° L’hospitalité à donner, pendant leur séjour, aux notables indigènes de l'Algérie autorisés à voyager en France ; ,

2° L'éducation spéciale des enfants Arabes, placés dans l'établissement sous la surveillance d’hommes recommandables et pieux de leur nation, et instruits par des professeurs francais selon des réglements et un programme arrétés par le ministre de la guerre;

3° Une école d’interprètes pour l'arabe vulgaire et l’idiome algérien où seront admis gratuitement, comme çxternes, un nombre déterminé de jeunes français assujettis à certaines épreuves ou conditions, Dans leurs cemmunicalions nécessaires et de tous les jours, les élèves de langue différente pratiqueront les uns envers les autres une sorte d’euseignement mutuel, et sous un double rapportle collége arabe deviendra la pépinière des interprètes destinés aux services publics en Afrique,