Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

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qui ne lardèrent pas à faire feu de la rue d'Amboise où i's s'étaient embusqués, déjà M. Pelion, chef d'estadron du corps royal de l’état major, s'était porté seul au galop sur les factieux qui l’entourèrent aussitôt; en se dégageant de leurs mains, il fut atteint de deux balles dont l’unepénétra profondément dans les reins et mil ses jours en danger.

A yant cessé d’être ministre, je recommande ce brave officier à tout votre intérêt; il mérite par ses talents autant que par son intrépidité, de fixer l’attention du nouveau ministre de la gucrre, auquel je vous prie, M. le maréchal, de vouloir bien le proposer pour le grade de lieutenant-colonel dont il est digne à tous égards, et qu’il remplira ulilement, si toutefois le roi et l’armée ne doivent pas à jamais être privés de ses services (1).

Chargé par le ministre dela guerre d’inspecter, en 1839, lécole royale et militaire de La Flèche, M. le général Cubiéres se rendit dans cet établissement, dont il examina toutes les parties avec un soin minutieux. — La distribution des prix ayant été fixée pour la journée du 16 août, il cuvrit cette séance solennelle par le discours suivant :

Messieurs,

C'est avec reconnaissance que j'ai recu du Roi la mission de visiter le collése royal militaire de La Flèche, dont j'avais eusouvent à m'occuper comme directeur général ou comme ministre de la guerre, et c’est avec satisfaction que je me suis chargé d’inspecter tous les services de ce vaste établissement, asile précieux que la sollicitude du gou—— (4) Le grade demandé pour cet officier supérieur ne se ft pas allendre ; il en recut le brevet le 22 du même mois,

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