Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

ne devez vous en prendre qu’à vous, car l’homme ne déchoît qu’alors qu’il a cessé d’être maitre de lui-même.

Que les traïînards de toutes les classes se réunissent enfin à la voix de leurs maîtres, qu’ils reprennent courage, qu'ils redoublent d’efforts, et bientôt ils seront sur les ta lons de ceux de leurs émules qui les devancent aujourd’hui de si loin.

En dotant cet établissement de tout ce qui peut procurer à la jeunesse l’éducation la plus complète, le gouvernement a voulu que les élèves de La Flèche fussent non-seulement “aptes à étre reçus dans les écoles supérieures, mais encore qu'ils pussent y occuper des places avantageuses; il a voulu surtout que, par eux, les connaissances variées qui constituent la bonne éducation se propageassent dans l’armée. C’est assez vous dire, jeunes élèves, qu'aucune des classes élevées ne doit être négligée par vous, quand même il existerait des programmes d’admission qui ne fissent point mention de tous les cours qu’on suit iei.

Je ne tarderai point à soumettre au ministre le tableau prospère de la situation du collége; elle réclame encore quelques améliorations. J'aurai, je l'espère, lebonheur de les obtenir. Mais mon premier devoir scra de faire connaître au Roi les sentiments d’attachement à sa personne, ceux de loyauté et de patriotisme qui animent les élèves et les fonctionnaires de La Flèche, et que je puis mieux que personne garantir à Sa Majesté, après l'examen attentif que je viens de faire de leur conduite et de leurs principes.