Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

— ÿi parés à la sueur de leur front; c’est ainsi que la palme du professeur se confond avee Les couronnes de l'élève.

Les prix que vous allez recevoir et que nous serons si heureux de vous distribuer, répandront aussi la joie et espérance dans vos familles; les parents sont fiers du triomphe de leurs enfants; ils ont confiance dans ces couronnes de verdure qui, à leurs in nôtres, sont les gages d’un heureux avenir que doivent protéger le travail et la sagesse.

i Jouissez donc,l jeunes élèves; jouissez de vos succés comme on jouit d’une bonne action. Ceux d’entre vous qui ont su mettre à profit les heures d'étude, et dont les efforts ne se ralentiront point, acquilteront ainsi la dette de reconnaissance qu’ils ont dès longtemps contractée envers leurs parents, envers la patrie qui fait les frais de voire éducation, envers le Roi, qui veille sur vous comme un père. Gloire aux enfants studieux comme aux soldats courageux ! Sur les champs de bataille où vous nous rem= placerez un jour, comme sur les bancs de l’école où nous vous avons précédés, c’est la fermeté d’âme et la persévérance qui donnent la victoire.

Vous, dont les noms ne seront pas'proclamés aujourd’hui, jeunes élèves qui n’êtes point encore parvenus à sortir des derniers rangs, c'est à vous que je m'adresse, considérez avec moi tout ce que l’indolence ou la dissipation vous a fait perdre d’avantages et de douces jouissances; vous n’avez contenté ni votre chef, si occupé de votre bien-être, ni vos maîtres, ni vos mères qui s’inquiètent et s’affligent, ni vous-mêmes; car il n’y a point de satisfaction dans votre âme; et ce seraif en vain que vous chercheriez à vous étourdir sur votre fâcheuse position, en vous exagérant ces difficultés qui vous ont arrétés. Une voix intérieure vous avertit que vous auriez pu les surmonter, que vous +