Discours sur la fraternité républicaine, prononcé le décadi 20 pluviose, de l'an second de la République française, une et indivible
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la superstition et le'despotisme , quelque philosophe ôse défendre les droits de l’homme ; ah ! bientôt ce généreux citoyen est lui-même opprimé : et son exermple prouve que ; là , où les despotes, couronnés et mitrés , peuvent lever impunément leurs insolentes têtes, on ne peut sans s’exposer à être horriblement persécuté , ni se montrer ami du peuple, ni réclamer l’éxécution des loix de la fraternité , qui sont sans doute des conséquences nécessaires de l’éternelle justice.
Mais qu’enfin, après avoir porté longtemps des chaînes avilissantes , inieux instruite de ses vrais intérêts , suffisamment éclairée pour ne plus voir , dans toutes les espèces de despotes ; que des objets de mépris et d’horreur , une nation entière ait eu le bon esprit de déclarer , au despotisme, une haine implacable , de ne vouloir plus composer avec Jui, de livrer un combat à mort à tous cenx qui voudraient encore la tromper et l’enchaîner : Que , sortie victorieuse d’une lutte pénible entre le despotisme qu’elle a voulu proscrire , et la liberté dont elle veut assurer la conquête , cette nation magnanime ait élevé, sur les ruines d’un trône, le superbe édifice d’une République vraiment démocratique , c’est-à-dire , du gouyernement qui nous rapproche le plus de la, uature ; du seul gouvernement qui res-
pecte complettement les droits sacrés de À 5