Discours sur la fraternité républicaine, prononcé le décadi 20 pluviose, de l'an second de la République française, une et indivible
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l'homme; et qui,seul , peut permettre, en effet, de savourer sams cesse le bonheur d’être libre : Oh ! c’est alors que , dans ces lieux fortunés , le philosophe peut répétér sans crainte, et le peuple luimême comprend bien aisément, que tous les hommes sont frères ,; et que , nourrir en soi le sentiment de la fraternité , e’est remplir un devoir.
Aimable fraternité! Quel triomphe pour toi! C’est au moment, c’est dans les lieux où la raison brille le plus, que tu es reconnue et honorée davantage.
Eh! Quel est l'homme raisonnable, qui pourrait ne pas voir ses frères dans tous les hommes? N'estce pas effectivement la raison qui nous crie ! © hommes ! Qui que vous soyez, vous êtes tous de la même famille. Même organisation, mêmes besoins réels, même faiblesse occasionnée par l’agé ét les maladies, même naissance et même mort; voilà ce que vous tenez tous de votre mère commune, la Nature.
Combien donc ils ont lieu d’exciter notre
itié tous ceux qui,se prévalant de je ne sais quelle extraction chimérique, vondraient faire, au milieu du genre humain, une caste privilégiée! Hélas! s'ils ne sont pas, ces êtres bouffis d’orgueil , les hommes les plus faux, ils sont au-moinsles hommes les plus stupides. Les malheureux! Ils ne peuvent échapper au reproche d’avoir un cœur profondémerit corrompu, qu’en pas-