Entre slaves

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de toutes les petites humiliations imposées pendant cinq ou six ans par les agents, les généraux.

C'était aussi comme un accès de réaction naturelle, il faut le dire, contre la politique sans suite, déséquilibrée de ces derniers. Ge n'est pas que tous ces individus aient eu subitement l'horreur de la Russie. A part quelques-uns, ils ne parlaient pas de cette dernière, individuellement, comme d’une ennemie irréconciliable. Les affinités de races les dominaient toujours. Leur opposition ne ressemblait pas au slavophobisme et personne n'avait l’idée de remplacer la tradition de la Russie protectrice par un mariage: avec une puissance germano-hongroise, comme l'Autriche-Hongrie, malgré le secours moral que l’on irait de cette dernière dans les circonstances présentes, mais le mouvement qui prenait le général pour cible, avait plutôt un caractère anti-gouvernemental, anti-officiel, anti-autocratique.

Malgré toutes ces nuances du début, ce mouvement devait peu à peu se transformer, par la force des. choses, aboutir aux répressions sanglantes contre des partisans de la Russie et couper les derniers liens moraux entre cette dernière et les hommes qui avaient hérité du pouvoir.

Les négociations entre Kaulbars et le souvernement étaient pénibles.

Le général recevait d'abord en particulier, puis em réunion générale, régents et ministres. Seul avec