Entre slaves

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LA FIN DE L'INFLUENCE RUSSE 365

chacun d'eux, il les confessait, {out en se promenant de long en large, pincé dans son uniforme, ses éperons frappant le parquet du salon de l'Agence diplomatique de Russie.

Il cherchait à les convaincre, sa petite voix aiguë martelant les mots, qu'il exprimait plus durement, parfois, comme pour tâcher de démentir l'air de sa physionomie qui ressortait assez douce, avec sa barbe blonde et ses yeux bleus. Le grand point de discusSion était toujours le recul des élections.

Le général ne pouvait leur faire entendre raison Sur Ce poinf : « Pourquoi faire les élections, disait-il, puisque l’Europe et nous ne serons pas d'accord sur le choix d’un nom avant deux ou trois mois? Que fera votre assemblée pendant cet intervalle? Ne cherchez done pas les petites malices. Ou vous voulez sincèrement vous entendre avec nous, et il ny a plus de question irritante, secondaire après tout, de délai et d'autres choses. Ou vous voulez persister dans votre Opposition. Dites alors, franchement, que Vous voulez rompre toutes relations avec la Russie. »

Chacun en particulier protestait alors que telles n'étaient pas ses intentions et maintenait celle de vivre en paix avec le gouvernement russe.

Kaulbars leur expliquait que les élections pour le <hoiïx d’un Prince touchaïent, une grave question internationale puisque le Prince devait être présenté par l'Europe. Il ajoutait que le gouvernement russe n'avait pas l'intention de modifier les institutions