Entre slaves

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Plusieurs fois, il crut tenir ses gens qui, par ümidité respectueuse en présence d’un envoyé du Tsar, ce qui leur en imposait toujours un peu, s'en allaient ébranlés dans leur résistance et prèts à accéder aux propositions russes. Mais le lendemain, en réunion générale, le général constatait que les mêmes personnages, soutenus par le contact de leurs collègues, persistaient plus que jamais dans leur opposition.

La Régence et les ministres se réunissaient en conseil dans une chambre de l'hôtel de Bulgarie, non loim de l'Agence de Russie. On se voyait là, à la sortie des Séances chez le général. On se communiquait ses impressions. Quelques-uns exprimaient leur opinion sur un ton goguenard : «il est bien ennuyé ee pauvre général! », disaient-ils.

Les consuls d'Autriche et d'Angleterre ne perdaient. pas leur temps.

Ils se montratent chaque jour, prenaient langue, recevaient les confidences, réconfortaient tout le monde par de bonnes paroles. Avec eux, les Bulgares revenaient sur un point qui leur tenait au cœur. « On pouvait sans doute résister au général, disaientils, mais enfin à quoi tout cela aboutirait-il, sinün à l’occupation du pays, si les puissances ne S'Y Opposaient? » Mais les consuls leur répétaient encore de ne pas S'inquiéter, que pareil événement ne se produirait pas.

Les attaques contre le général, cependant, pre-