Entre slaves

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LA FIN DE L'INFLUENCE RUSSE 369

naient chaque jour une forme plus audacieuse.

La rupture était inévitable. Que se passerait-1l après?

On savait que le général continuerait sa mission, qu'ilirait en province, qu'il parlerait aux populations. On redoutait la présence de l’envoyé du Tsar dans certaines parties de la Bulgarie, telles que Plevna, Vratza, Schoumla, Varna, où les adversaires du gouvernement étaient nombreux. On ne se dissimulait pas non plus que le général pourrait peut-être réussir à ébranler un certain nombre d'officiers, dans les garnisons, en démontrant à ces derniers la fragilité du pouvoir de la régence privée de la protection de la Russie.

Radoslavof, le ministre de l'Intérieur, fut donc chargé d'organiser une grande agitation dans les villes. On ferait beaucoup de bruit, on crierait, on orSaniserait des réunions, des meetings, des dépêches de félicitations seraient adressées au gouvernement, etc. On réchauffa le zèle des anciens électeurs Karavelistes devenus Stamboulistes, pris en majorité dans la basse classe des villes, les ouvriers des petits métiers, renforcés du contingent considérable de tous les petits fonctionnaires, des petits gratte-papier

qui pullulent dans ce pays, malgré sa jeunesse; on

distribua des subsides à droite et à gauche et, en très peu de temps, l’organisation fut parfaite. Des meneurs s'étaient chargés, dans chaque localité un peu importante, de tenir en haleine quelques groupes

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