Entre slaves
1392 ENTRE SLAVES < TR RO Ne ed tions de moines se succédaient derrière ces murs mystérieux, presque inabordables, à l'abri de toute atteinte; la tradition de la foi orthodoxe se transmettait formant les popes qui instruisaient le peuple dans la religion deses pères; leur vie n y était pas aussi austère que dans les couvents catholiques, et leur culture intellectuelle passait après le souci des intérêts matériels. mais ce qu'ils perdaïent de ce côté, ils le regagnaient en tolérance. L'exemple de cette vertu leur était donné d’ailleurs par les vainqueurs eux-mêmes. Les Turcs pratiquèrent en effet vis-à-vis des religions, la plus remarquable de leurs qualités.
Dédaignant tout ce qui n était pas mahométan, ils laissèrent le peuple vaincu adorer son Dieu, écouter ses prêtres. Cette tolérance, qui fut un des secrets de la longue domination turque, causa de nos jours sur plus d’un point cependant la perte du Croissant. L'église, dans ses sanctuaires, dans la solitude de ses couvents, gardait, inconsciemment peut-être, la petite flamme du patriotisme.
Ces moines, ces popes, auxquels les pachas ne prenaient garde, déchirèrent un beau jour les voiles “qui cachaïent le passé du peuple bulgare. Grâce aux “documents de Hieronyme, l'histoire du pays se dresSail, On apprenait les noms des rois bulgares, leur -sloire, leur chute. Tout cela se transmit de monastères en monastères, d'écoles en écoles: ce peuple qui vivail, heureux peut-être, sans histoire, fut troublé, Peu à peu, par le souvenir exhumé et tourmenté du
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