Entre slaves

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répandit les plus terribles menaces contre quiconque manifesterait des intentions russophiles.

Ce régime de terreur eut pour effet immédiat de surexciter certains esprits.

Des complots se formèrent.

Les Bulgares désignés aux fureurs des shbires de Stamboulof quittaient, quand ils le pouvaient, leurs localités et se réfugiaient de l'autre côté du Danube, à Bucarest, principalement; mais ils ne trouvèrent pas là un asile hospitalier.

La police roumaine surveillait en effet leurs agissements et au besoin se disposait à arrèter l'exécution de leurs desseins.

C’est dans une chambre de l’un d'eux, un anelien commandant, dans un hôtel d’un quartier éloigné. que leurs réunions avaient lieu.

Les jeunes ex-officiers que nous ayons “us polr tant si fièrement leur bel uniforme de vainqueurs après Slivnitza, arrivaient au lieu de rendez-vous dans un état pitoyable. Vétus d'un pauvre costume de paysan ou d'habits bourgeois misérables. als venaient retrouver leurs camarades de tous les COINS de la Bulgarie et de la Roumélie.

Ils se racontaient leurs odyssées des derniers temps, comment, depuis le départ du général Kaulbars, ils avaient essayé d'organiser la résistance dans leurs garnisons, les difficultés qu'ils avaient rencontrées, enfin, leurs fuites dramatiques, dans les bois et à