Essai sur les dernières années du régime corporatif à Genève : (1793-1798)

er 1705, les maitres jurés des différentes maitrises reviennent à la charge et « demandent dans une pétition l'Extrait des registres du Département qui a provoqué la ‘ publication pour l'exécution des règlements et le mémoire du citoyen Tingry sur la défense des maïitrises en général. » Le Département refusa cette communication ; il tint cependant à «assurer ses concitoyens qu'il n'ignore pas que le Souverain l’a établi pour faire exécuter les règlements et que son avis dominant est éloigné d'être celui de l'abolition des maïitrises‘»> (8 septembre 1795).

Plus heureux que les maitres-jurés, nous avons pu prendre connaissance du rapport Tingry, que nous reproduisons intégralement*® ; quoique ce soit une œuvre de parti et que plusieurs de ses affirmations soient fortement sujettes à caution, ce n'est non seulement un document précieux sur l’organisation d'une maïtrise, mais surtout un résumé excellent des prétentions corporatives à la veille de la destruction de ce régime.

RAPPORT SUR LES MAITRISES, MAIS PLUS PARTICULIÈREMENT SUR UNE PÉTITION FAITE AU CONSEIL LÉGISLATIF, TENDANT A LA SUPPRESSION DE LA MAITRISE DES CORDONNIERS.

Le Conseil Législatif reçoit une pétition tendant à la suppression de la maitrise des cordonniers ; le Conseil Législatif la renvoie au Conseil administratif qui en demande, sous la date du 26 juin (1705), un préavis au Département des Arts, dont voici le rapport :

Îl n’entrait pas dans l'examen de la Commission de remonter aux premières causes d’une pétition enfantée par des personnes absolument étrangères à la profession

1! Cf. D. A. p. 145, 146. ? Rapports faits au Département des Arts, p. 119-128.