Ferdinand IV et le duc d'Orléans : Palerme, 9-17 Mars 1813

Eu X —

a: rt Je suis té que la Reine n’a jamais corres—

pondu directement avec les Français. Elle n’a jamais voulu le A Ma, figlio mio, ha fatto imprudente; ne ha fatlo assai, assai'. Ce que dit Bentinck, que ses agents à Messine correspondaient avec les Français, est une chose certaine.

— Quoi! Sire, cela est certain?

— Ë certissimo, e queslo lo so io?.

— Mais, Sire, si de telles choses étaient vraies, Votre Majesté doit sentir combien il était fâcheux pour Elle de ne pas les empêcher.

— Eh! sûrement que c'était fâcheux pour moi! Croyez-vous que je ne le sente pas? Mais que voulez-vous que J'y fasse) Je n’ai jamais pu sentir toute cette canaille, tous ces espions: qu'a la Reine! Ah! tout cela n’approche pas de moi |

— Non, Sire, oh! non, cela, on sait parfaitement que Votre Majesté est inaccessible à ces gens-là. Maïs, Sire, vous êtes le Roi, et, étant Le Roi, il est bien fâcheux pour vous de n’avoir pas fait cesser ces intrigues, parce que je ne peux pas vous dissimuler, Sire, qu’étant Roi, vous en êtes responsable.

— Responsable ! Je suis responsable de ce que je fais, moi; mais pour être responsable de ce qu'elle fait, Dieu m'en délivre !

— Oui, Sire, mais si les espions de la Reine étaient des espions français.

— Eh! cela est certain, me dit-il, en m'interrompant : se wi dico che lo sono tutti quanti*.

— Eh bien! Sire, alors il fallait chasser toute cette canaille de vos Etats et en interdire l'entrée à tous les autres.

— Cela aurait été mieux, mais enfin cela ne s’est pas fait. Que voulez-vous que je vous dise? Cela ne s’est pas fait et c’est fini.

— Mais, Sire, c’est que les choses finissent bien mal quand elles finissent comme cela, et c’est alors qu’on arrive à des conséquences irrémédiables, à des embarras et à des dangers tels que ceux où Votre Majesté se trouve aujourd'hui, et alors on ne sait plus comment en sortir.

« Mais, mon fils, elle a fait des imprudences ; elle en a trop fait, trop. » « Cest incontestable, et je le sais bien. »

« Puisque je vous dis qu’ils le sont tous. »

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