Fondation de la société d'agriculture sciences et arts d'Angers

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demande paraît être susceptible, j'aurais besoin de savoir si la Société d’Angers, telle qu’elle est constituée et imposée, offre des garanties suffisantes d’une existence durable, et si ses travaux présentent dès à présent ou promettent pour l’avenir un degré d’intérêt et d'utilité, tel qu'il puisse motiver l'institution royale demandée. Je désirerais aussi connaître l'état politique des membres qui composent la Société, et savoir si tous ont droit par eux-mêmes à être inscrits sur la liste des jurés, ou quel est le nombre de ceux . auxquels ce droit se trouverait conféré seulement par l'ordonnance d'institution.’ »

Avant de renseigner le Ministre, M. Barthélemy, préfet de Maine-et-Loire, demanda un rapport au maire d’Angers, qui répondit le 13 février 1833 : « La Société d'Agriculture, Sciences et Arts qui réclame de nouveau le titre de Société royale, se compose, conformément

à son règlement approuvé par M. le Ministre du Commerce et des Travaux Publics, de 80 membres titulaires seulement, dont 15 non résidents sont choisis dans le département. Elle ne compte en ce moment que 71

sociétaires, presque tous ayant des droits à être sur la liste des jurés comme censitaires, ainsi que vous le verrez par la liste nominative que je joins ici. — Les travaux de cette Société se rattachent exclusivement à l’agriculture, aux sciences et aux arts, toute espèce de discussion sur d’autres matières étant formellement interdite, ce que prouvent suffisamment d’ailleurs ses publications, dont des exemplaires ont été adressés au Ministère. Elle fait, en outre, des distributions annuelles de prix, pour l’encouragement des diverses branches d’agriculture, consistant en médailles. De plus, les sociétaires s’occupent de la création d’une École normale d’arbres fruitiers, et n’attend que l’exécution des formalités nécessaires pour accomplir son