Fondation de la société d'agriculture sciences et arts d'Angers

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Preaulx (marquis de); Puisard (de), conseiller à la Cour; Putôt, professeur à Tessé; Quatrebarbes (comte de): Quelin, professeur de calligraphie; Roussière (de la), inspecteur d’Académie; Senonnes (marquis de); Serrant (comte de).

C’est le 6 mars 1833 que le préfet envoya son rapport au Ministre du Commerce et des Travaux Publics : « La Société d'Agriculture, Sciences et Arts d'Angers offre toutes les garanties suffisantes d’une existence durable. Les travaux qu’elle a produits jusqu’à ce jour, n’ont rien de remarquable; mais ceux qu’elle se propose de faire incessamment paraître, notamment une statistique complète du département, auront quelqu’importance et promettent pour l’avenir un degré d’intérêt et d'utilité qui, selon moi, peut motiver sufisamment l’institution royale demandée. — Le nombre des membres de la Société est actuellement de 70, dont 19 ne sont point inscrits sur la liste générale du jury. Les tendances politiques de cette Société ne sont point de nature à appeler sur elle l'attention du Gouvernement. Tous ses membres, à l’exception de 5 ou 6 qui ont des opinions carlistes ou républicaines, sont constitutionnels et attachés à la royauté de juillet. Ils offrent.toutes les garanties désirables. »(1)

(1) Dans sa lettre du 27 décembre 1832, le Ministre avait ajouté un post-scriptum : « La lettre qui m'a été adressée par cette Société, est d’une extrême inconvenance de style. Quelles sont les tendances politiques de cette Société, et la partie scientifique de ses attributions ne cacherait-elle pas quelque but politique? » — Le préfet répondit le 6 mars 4833 : « Quant au style de la lettre que Votre Excellence a trouvé inconvenant, je saisique . cette pièce à été rédigée par M. DeSvaux, directeur du jardin des plantes, naturaliste plus habitué à se trouver parmi les plantes qu’à correspondre avec les Ministres. C’est un homme instruit, dont la tête est exaltée, qui même, je crois, prêté sa chambre à 3 ou 4 saint-simonniens pour y tenir leur assemblée générale. Je prie Votre Excellence de ne pas faire attention à sa rédaction. »