Garat 1762-1823

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ter et raisonner sur le chant, sujet inépuisable, sur lequel il y a toujours à dire, à apprendre, à acquérir et à glaner.

Comme il avait l'esprit très littéraire et très cultivé, qu’il parlait facilement et bien, ses élèves l'écoutaient volontiers. Ses leçons étaient émaillées d’anecdotes dites par lui avec sa verve méridionale, et mimées en même temps, ce qui en augmentait considérablement l'intérêt.

Très partisan des savantes et sages innovations introduites dans l'opéra et l’opéra-comique par Cherubini, Méhul, Lesueur, Boïeldieu et Catel, auquel, entre parenthèses, il avait rapporté de ses montagnes le délicieux air basque qui sert de motif principal à l'ouverture de l'Auberge de Bagnères *, —il les seconda deson mieux par son enseignement qui leur préparait des chanteurs de choix. La partie faible de cet enseignement était, il faut le reconnaître, le côté technique qui lui faisait, comme on le sait, en grande partie défaut. A quels résultats ne serait-il pas arrivé s’il avait eu une éducation musicale plus complète!

1. L'Auberge de Bagnères, de Catel, fut représentée pour la première fois en 1807.