Garat 1762-1823

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pas moins grand et, chez ces opulents négociants, on était le plus ordinairement servi dans de la vaisselle plate.

Dans ce milieu bordelais très libéral et très entreprenant, Dominique Garat, ainsi que nombre de ses confrères, Vergniaud, Guadet, Gensonné, se trouva vite indiqué comme un des chefs des revendications populaires qui commençaient à sourdre de tous côtés.

En 41787, il fut appelé à l’Assemblée nationale par son pays natal, le bailliage d'Ustaritz ‘. IL prit donc le chemin de Versailles. Nommé presque aussitôt l’un des commissaires du Tiers-État chargés de négocier la réunion des Trois Ordres, il fit ensuite partie de la délégation qui accompagna Louis XVI à Paris, après la prise de la Bastille. Quoique très libéral, il était de ceux qui cherchèrent à concilier les aspirations nouvelles avec la royauté à laquelle il était sincè-

rement attaché. Aussi, fut-il bientôt considéré

1. En 1790, Ustaritz fut le chef-lieu d'un district composé des communes de Bardos, Biarritz, Cambo, Espelette, Hasparren, Macaye, Mouguerre, Sare, Saint-Jean-de-Luz, Saint-Pée-surNivelle, Urrugne, Ustaritz et de la ville de Bayonne. (Paul Raymond, Dictionnaire topographique du département des Basses-Pyrénées, À vol. in-#, Imp. impériale, Paris, 1863).