Garat 1762-1823

GARAT. Di

tres; cette réflexion lui fut suggérée sans doute à la suite de ce concert auquel elle avait été priée, au couvent des Frères Prêcheurs, aux Jacobins, dans la rue du Bourg-Neuf, où les dames bayonnaises ayant appris qu'elle appréciait la musique d'une façon toute particulière, voulurent lui faire entendre ce qu'il y avait de mieux dans la ville. Mais laissons de nouveau la parole à madame d'Aulnoy : « Encore qu’il y eut de très belles voix à ce concert, dit-elle, l’on ne pouvait avoir de plaisir à les entendre, parce qu'elles n'ont ni la méthode, ni la manière de chanter’. » .

De ce séjour dans la patrie des siens, Pierre Garat rapporta un grand nombre de ces mélodies montagnardes, à la saveur sauvage et étrange qui avaient vivement frappé sa jeune oreille, et dont il se souvint plus tard comme onle verra par la suite.

Les études musicales ébauchées à Bayonne avec Lamberti, Garat, de retour à Bordeaux, les

continua sous la direction de Beck*, chef d’or-

1. Madame d’Aulnoy, La Cour et la Ville de Madrid, t. I, P. 6, ouv. cit. 2. Fétis, Biographie universelle des Musiciens, ouv. cit.