Garat 1762-1823

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de Duranteau, Saige et Lisleferme, avocats au Parlement de Guyenne’. Tout ce qui s’intéressait aux lettres et aux arts dans la capitale de la Guyenne voulut faire partie de cette société : gentilshommes, négociants, avocats; ces derniers y furent toujours fort nombreux, puisque sur cent cinquante-cinq membres qu’elle comptait, soixante faisaient partie du barreau. Cette société publiait chaque année un recueil de vers, œuvre de ses membres. Des cours publics de sciences et d'art et des concerts avaient lieu dans ses salons situés sur les Fossés de l'Intendance. Est-il besoin d'ajouter que, si le jeune Pierre Garat s'y faisait applaudir comme chanteur, son père en faisait partie comme membre ainsi que son oncle Laurent Garat; en 1783, son frère cadet Maltia, alors presque encore un enfant, fut même lauréat d’un des concours littéraires du Musée.

Entre temps, Pierre Garat approchait de ses vingt ans; son père qui le destinait à la même

profession que lui, n’en connaissant pas de plus

1. Chauvot, Le barreau de Bordeaux de 1775 à 1815, p. 500, ouv. cit. — Aurélien Vivie, La terreur à Bordeaux, t. I, p. 5, ouv. cit. — Revue philomatique, années 1897-98, p. 73.