Garat 1762-1823

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son trop court séjour au berceau de sa famille. Préludant ainsi à ses futures destinées, il s'essayait aussi dans les nombreux concerts publics ou privés que dirigeait à Bordeaux son professeur Beck. Parmi ces concerts, il faut réserver une place particulière à ceux donnés par la société du Musée’, dans lesquels Garat chanta à côté de Gervais et de la Saint-Huberty?, de Punto et de son compatriote Rode.

Il devait se retrouver avec ces deux derniers à Rouen, pendant les plus mauvais jours de la Terreur; mais n'anticipons pas sur les événements. Rode, de quelques années plus jeune que Garat, puisqu'il naquit seulement en 1714, fut élève de Viotti, et devint un excellent virtuose d'une délicatesse exquise de coup d’archet, d'un goût et d'une finesse de style incomparables. Après s'être fait entendre un peu de tous côtés, il revint mourir dans sa ville natale, à Bordeaux, en 1830.

Mais retournons à la société du Musée, fondée sous le patronage de Marie-Antoinette, en 11783,

par l'abbé Dupont des Jumeaux, avec le concours

1. Chauvot, Le barreau de Bordeaux de 1775 à 1815, ou. cit. 2, Detcheverry, Histoire des théâtres de Bordeaux, ou. cit.