Gentilshommes démocrates : le vicomte de Noailles, les deux La Rochefoucauld, Clermont-Tonnerre, le comte de Castellane, le comte de Virieu
XVIII INTRODUCTION
« député füt resté à son poste, nous aurions « d’abord gagné par le nombre seul des voix un « grand nombre de questions que nous avons « perdues à 20, 30, 50 et 80 suffrages...; mais « ce qui était encore plus important, et ce qui, « suivant moi, n’est pas douteux, nous serions « devenus infailliblement la majorité par la « conquête de tous les hommes modérés, jusque« là faibles et incertains, mais qui se seraient « ralliés à un plan raisonnable s’il avait porté « l’enseigne de la liberté (1). »
Conclusion. — La République et la Terreur sont nées de ces intransigeances et de cette désertion. Voilà ce qu’une caste gagne à se retrancher dans les 707 possumus et à déserter le combat, sous prétexte qu’il n’est pas digne d’elle de se mesureravec certains adversaires. Elle perd tout au lieu de perdre seulement quelque chose.
Ces constatations font d'autant mieux ressortir le courage et la raison des gentilshommes démocrates qui, n’étantni des orléanistes ni des perturbateurs, furent simplement des réformateurs.
Il est temps qu’elles servent d'enseignement
aux jeunes gentilshommes de ce siècle.
(1) Mémoires de Malouët, t. I, p. 383. Didier, éditeur, 4868.