Gentilshommes démocrates : le vicomte de Noailles, les deux La Rochefoucauld, Clermont-Tonnerre, le comte de Castellane, le comte de Virieu

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LE COMTE DE VIRIEU 251

droite, du moins l'opinion consentie. La lutte entre cette droite résignée et la gauche révolutionnaire en était venue vers cette même date au point où il faut qu'un des deux combattants disparaisse. Se contractant dans un suprême effort; les monarchistes venaient de porter Virieu à la présidence. Les démagogues enrageaient. Entreleur candidat et celui de leurs adyersaires il n’y avait eu que 21 voix d'écart (1). Un effort de plus, les réactionnaires allaient être les maîtres des débats et dela France. Que faire? Imposer à Virieu non pas le serment qu'il a déjà voté et où il s’est engagé à ne jamais protesler « contre un déeret sanctionné par le roi », mais un serment spécial où il s’engagera à ne jamais protester contre un décret rendu par l’Assemblée nationale seule.

Virieu serécrie :

« Des décrets non acceptés et non sanctionnés n’entrent pas dans le serment qui m'a été imposé. » Il s'élève de grands murmures dans une grande partie de la salle (2). La gauche à tout prix veut se débarrasser du gêneur. Lameth proclame que la sanction royale ne confirme ni n'infirme les décrets du Parlement. « Descendez du fauteuil. »

«Jene le quitterai que sur un ordre, » riposte Virieu.

Cet ordre, les clameurs des tribunes le lui imposent. (1) Séance du 27 avril 1790. (2) lbid.