Gouverneur Morris : un témoin américain de la Révolution française, S. 84
LES IDÉES DE GOUVERNEUR MORRIS SUR LA FRANCE 8:
et ainsi de suite, et se contentait de réunir les membres du comité dans une chambre, leur faisait pour la forme les communications nécessaires et recevait leur approbation, qui allait de soi‘. » Il en était de même, par la force des choses, our les comités de la Convention, sauf que le Président n'existait pas où était sans fonctions et c'est ainsi que, pour les services qu'ils dirigeaient, Carnot ou Robert Lindet agissaient au Comité de salut public.
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Avant d’aller plus loin et d'entrer dans le drame, on sera peut-être satisfait de savoir si des relations ont existé entre Gouverneur Morris et les trois autres politiques que Taine signale comme ayant, du premier coup el d’un œil puissant, mesuré la portée de la Révolution française.
De Rivarol il ne dit pas un mot, ce qui parait étonnant: car il a lu certainement le Journal politique national et les Actes.” des apôtres.
Ila connu Mallet du Pan. qu'il appelle Mallet du Pin? et paraît assez bien au courant de la grave mission dont il fut chargé par Louis XVI en 1792, près des Princes émigrés, de l'Empereur et du roi de Prusse *. |
Pour Malouet, Morris l’a bien connu et apprécié à sa juste valeur, bien que leurs vues ne coïncidassent pas quant aux
1. L Lup. 1:
2. T. I, p. 476: « Nous avons aujourd'hui (1°* novembre 1791) un diner fortement royaliste chez M. de Tolozan ; il comprenäit M. le comte de Moustier, de Malouet, de Vérieux, Mallet-du-Pin et M. Gilet. » — Cf. p. 555 et t. IL, p. 74. Le nom est toujours présenté sous la même forme.
3. T. I, p. 555: « Ce matin (20 juillet 1792) Brémond vient me voir et me dit qu'en conséquence du Mémoire qu'il a rédigé d'après mes indications et que Monciel a présenté au roi, une conversation a eu lieu entre lui, M. de Montmorin et M. de Bertrand. Il me communique les grandes lignes du manifeste qui doit paraître et désire connaître quelle mesure le roi doit prendre en conséquence. Il me dit que Mallet du Pin est envoyé par Bertrand au secrétaire du duc de Brunswick. » — Cf. Mallet du Pan, Mémoires, t. 1, p. 280 et suiv.
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