Histoire de la Révolution, 1747-1793 [i.e. 1774-1793]. République
118 HISTOIRE
« Je pourrais finir à ma réponse à vos supplications, mais je veux bien y ajouter: que si je ne blâme pas lintérêt que vous me témoignez sur la détention de deux magistrats de mon parlement, je n'approuve pas les termes de votre esprit de corps.
« Je ne dois compte à pérsonne du motif de mes résolutions.
« Mes sujets savent tous que ma sollicitude veille perpétuellement sur leur bonheur, et ils enreconnaîtront les effets, jusque dans les actes « de ma justice.
« Quant à l'éloignement de M. le duc d'Orlèans, ne cherchez pas plus long-temps à lier la cause particulière de ceux que j'ai punis avec l'intérêt de mes autres sujets et des lois. Chacun est intéressé à la conservation de l’ordre public, et l'ordre public tient essentiellement au maintien de mon autorité. »
La lutte parlementaire n’était point finie; les magistrats répliquèrent au roi, et cette fois le parlement n'écouta que son ressentiment, [l s’exprima ainsi :
« Sire, les vrais magistrats et les bons citoyens
« sont également consternés des reproches de « Votre Majesté et des principes qu’elle mani« feste.
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« Ce n'est point une grâce que votre parlement « vient solliciter, il vient vous demander justice. « Une des règles d'équité est de ne condamner