Histoire de la Révolution, 1747-1793 [i.e. 1774-1793]. République

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se rendit respectivement un compte douloureux de ce qui s'était passé, et pour ne plus avoir le prétexte d'admettre la députation , on arréta d'envoyer les gens du roi à Versailles; mais ils étaient aussi prisonniers dans leur parquet, eton refusa de les laisser sortir. La nuit s'écoula ainsi, on eût dit une place assiégée; toute communication du dehors était interdite; on laissait seulement aux magistrats la liberté de quitter la grand”chambre pour aller dans l'intérieur du palais sous l'escorte d'un garde, et s’il artivait des lettres, le commandant ne permettait de les remettre qu'après les avoir ouvertes. | L

« Il était onze heures du matin, lorsque le marquis d’Agoult se présenta de nouveau; il rappela la mission dont il était chargé, et après avoir sommé inutilement d'Éprémesnil de le suivre, il fit entrer un officier de robe courte, auquel il lut un ordre du roi qui lui enjoignit de désigner le magistrat en question. Cet officier, nommé Archier, promena ses regards sur l'assemblée, et après cette marque extérieure d’obéissance, il déclara qu'il ne voyait pas d'Eprémesnil. Le marquis d’Agoult lui réitéra par trois fois l'ordre de regarder bien attentivement ; mais l'officier persistant dans sa première réponse, le marquis se vit obligé de se retirer en force » Comme la première fois.

« La générosité produisit alors en un moment ce que le pouvoir tentait vainement depuis vingt-

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