Histoire de la Révolution, 1747-1793 [i.e. 1774-1793]. République

DE FRANCE. 149

« vons demande de les repousser loin d'elle; et « si ses ennemis avaient pu Concevoir un vœu « contre sa liberté et sa future splendeur, c'est « peut-être celui-ci qu ‘ils auraient formé. »

Ces paroles firent ajourner le projet; mais, après les émeutes, la discussion fut reprise, et le papiermonnaie fut créé.

Chaque délibération de l'assemblée constituante était une étreinte pour la couronne. La vieille monarchie était trahie, et les partis arrivaient au pas de course, pour renverser et non pour réédifier. Alors on employait les allusions pour combattre, on n'était pas franc; la politique était à double entente.

C'était aussi par des allégories qu'on stigmatisait la révolution : il aurait fallu la terrasser; on ue Ja pointa qu'à coups d'épigrammes.

Le comte d'Escherny, l'un des hommes les plus spirituels, lança des traits piquans aux empiètemens léoislatifs, comme aux abus du passé. Les novateurs baissèrent les yeux, et l'aveuglement des hommes qui ne voulaient faire aucune part au progrès, fut dessillé.

« Je me représente, » dit-il, « la France avant l'an 1789, comme un grand théâtre où s’exécutaient de magnifiques opéras. Les places y étaient mal distribuées; le parterre faisait les frais du spectacle : on le laissait debout, serré, mal à l'aise, pendant que les favoris, en petit nombre,

de l'intrigue et du Li s'étendaient D lement LA RÉVOI, 13