Histoire de la Révolution, 1747-1793 [i.e. 1774-1793]. République

DE FRANCE, 433

« les meilleures gens du monde; jamais ils ne dénoncent , € el ils mourraient de faim sans se plaindre. »

Amar, avocat, député de Fisère, fut constamment lié avec les plus forcenés montagnards. IL vota la mort du roi. Cet ami de Robespierre fut incarcéré au château de Ham : il n’avait, durant la terreur, amnistié personne ; ’amnistie durant la réaction le sauva.

Amvox »E PorienY , député du Jura, ne fut célèbre que par son vote : la mort.

Anpret (A.-F.), député de la Corse, vota la détention de Louis XVI, « pendant tout le temps nécessaire au salut pu« blic. »

ANTRoINE(E .-P.-N.), magistrat, député de la Moselle, vota en ces termes : « Sur mon honneur, Louis mérite la more. »

Anrigoux (C.-L.), homme de loi, député du Var, vota la détention du roi «comme mesure de sûreté générale, »

Aousr (J.-M., marquis d’), député du Nord, fut exclu de la société des Jacobins comme ex-noble, et pourtant il méritail l'ovation des terroristes. Voilà son vote : « La mort de « Louis ou de ja république. Louis à trop vécu ; sa mort est « une justice. »

Anpocasr (L.-F.-T.), député du Bas-Rhin, vota la détention de Louis XVI jusqu’à la paix, cet ensuite son bannisse« ment »

ARuONVILLE (J.-B.), cardeur de laine à Reims, député de la Marne , fut accusé en pleine assemblée « de s’enivrer tous les jours, et de se rendre vil et méprisable, « par les « disputes qu’il s’attirait dans les cabarets et dans les rues.» On l’appelait ordinairement Armonville-Bonnet-Rouge. Ce représentant d’un peuple ivre retourna carder de la laine à Reims, et fut réduit à une grande misère. La voix de cette brute fut comptée pour la condamnation à mort du roi de France !

AssELIN (F.-B.), avocat, député de la Samme , vota la détention du roi cet sa déportation à la paix. »

Ausey (F.), capitaine d'artillerie, député du Gard, fit ren-