Histoire de la Révolution, 1747-1793 [i.e. 1774-1793]. République

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« que Louis soit détenu, jusqu'à l’époque où la tranquillité « publique permettra de le bannir. » Quel temps que celui où il fallait encore du courage pour voter la détention et le bannissement !.… Bresson fut mis hors la loi à la suite du 51 mai 1795.

Brerez, député de la Manche, vota pour la réclusion de Louis XVI, cet son bannissement à la paix.

Briez, député du Nord, vota la mort ; et «dans le cas , » dit-il, coù la majorité serait pour la réclusion , je fais la mo«tion expresse que si, d'ici au 45 avril, les puissances n’ont «pas renoncé au dessein de détruire notre liberté, on leur «envoie sa tête. »

Buisson Dour procureur, député de Loir-et-Cher, vota la mort, et s’en réjouit avec les jacobins.

Brissor De Wanvice (J.-P.), député de Paris, était ils d’un cuisinier de Chartres. «I avait, » dit-on, « toute la cha« leur des fourneaux de son père. » H demanda un des premiers la déchéance du roi, et vola la mort.

Bruvaz (J.), procureur-syndic ct député de la Corrèze, demanda «la conversion en canons de toutes les statues des «tyrans. » Il s’exprima ainsi le jour du jugement du roi : «Être indulgent envers Louis, ce serait se rendre complice «de ses crimes. La Convention se couvrirait d’infamie si elle «ne condamnait pas Louis à la mort. Je le condamne à la «mort, et je demande que exécution ait lieu dans le plus «href délai.» Brival écrivit au roi, par dérision , pour réclamer la restitution de sa canne, qu’on lui avait prise aux Tuileries. Lorsqu'il fut question de la famille royale, Brival dit : « qu'après avoir coupé l'arbre, il fallait en extirper «toutes les racines, qui ne pouvaient porter que des fruits “empoisonnés; et qu'il s’étonnait qu'au milieu de tant de «crimes inutiles, commis avant le 9 thermidor, on eût épar«gné les restes d’une race impure. »

Bruy, député de la Charente, vota la mors de Louis XVI. À sa dernière heure, il fit amende honorable pour son vole, éldemanda à recevoir les sacremens,