Histoire de la Révolution, 1747-1793 [i.e. 1774-1793]. République

DE FRANCE. 441

Beuxez, député de l'Hérault. Le jour du jugement de Louis XVE, il dit : «Je me renferme dans une mesure de «sûreté générale, et mon avis est que Louis XVI soit «enfermé à perpétuité, sauf à le déporter s’il ya lieu.»

Buzor, député de l'Eure, avait annoncé , dès l'Assemblée constituante, des complots.. il fut surnommé le Prophète de malheur. H fit rendre, le 24 octobre 1792, un décret portant «la peine de mort contre quiconque proposerait de ré«tablir la royauté, » etil demanda « que le duc d'Orléans et «ses fils allassent porter hors de France le malheur d’être «nés près du trône ; d'en avoir connu les maximes et reçu «les exemples. » H vota la mort du roi, «avec l'examen pour « surseoir à l’exécution. »

C.

Caproy (P.), député des Landes, vota la réclusion de Louis XVI. 11 chercha à renverser les jacobins , et dans ses missions, il arrêta les excès.

CaLës (J.-M.), député de la Haute-Garonne. Ses opinions sur les rois sont «que les regrets seraient prostitués , s’ils «prêtaient un intérêt adulateur et déplacé au sort des bêtes «féroces, qui, de tous les temps, ont ravagé l'espèce hu«maine.» Le jour du jugement du roi, il parla en ces termes : «Je vote pour la mort, et tout mon regret est de n’a«voir pas à prononcer sur tous les tyrans. »

Caron (E.-N. de), officier-général, chevalier de SaintLouis, député de l'Oise, déclara au roi « que la garde na«tionale répondait desa personne; mais que le peuple vou«lait venir arracher d’auprès de lui tous ceux qui le ser«vaient et qui lui étaient suspects, et qu’il l'engageait à les «renvoyer, pour éviter de nouveaux malheurs.» Il porta Poffrande de sa croix de Saint-Louis à la quête qu’on fit en faveur des veuves du 40 août, et vota la mort du roi.

Caupacéres (J.-J. Régis de), avocat, fut député de l’Héraull. En votant sur le sort de Louis XVI, il dit : «d'estime « que la Convention nationale doit décréter que Louis à én-