Histoire de la Révolution française
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vaincue encore à Roveredo (4 septembre), sur le haut Adige et à Bassano ; le 5, Bonaparte entrait à Trente; l’armée autrichienne n'échappe à la destruction qu’en se renfermant dans Mantoue.
Bientôt une troisième armée, commandée par Alvinzi, est foudroyée à Arcole (15, 16 et 17 septembre), grâce à un prodige de science militaire. Bonaparte, avec 15.000 hommes, en met en déroute 40.000. L’héroïsme des soldats égale tout ce que l’on a vu dans les plus merveilleux combats; lui-même, au pont d’Arcole, montre qu’il sait joindre la bravoure du héros à la science du capitaine.
La ténacité indomptable des Autrichiens égale le courage de l'armée française. Trois armées avaient été détruites, ou du moins refoulées. Une quatrième se forme encore sous les ordres du même Alvinzi. Elle est écrasée comme les trois autres sur le plateau de Rivoli (14 janvier 97). La bataille de la Favorite et la prise de Mantoue achèvent le triomphe des Français et la ruine des ennemis. |
Ainsi en dix mois, Bonaparte avait annulé l'armée piémontaise, détruit quatre armées autrichiennes, conquis l'Italie : car, devant un pareil capitaine et de pareils soldats, que pou-