Histoire de la théophilanthropie : étude historique et critique : suivi d'une notice sur les catholiques allemands

DE LA THÉOPHILANTHROPIE. 21 Lamerville, ex-constituant, connu par de bons éerits sur l’écoromie sociale ; Malfusson, ancien ministreprotestant à Sancerre. A Bourges, un assez grand nombre de mariages théophilanthropiques furent célébrés, l’instituteur Tissot fit bénir le sien par Heurtaut Lamerville, qui présenta l’anneau, prononça un discours sur les devoirs du mariage, annonça que le divorce était permis, mais que néanmoins on devait se conduire de manière à n'être pos forcé d'y recourir.

Des baptêmes en grand nombre furent aussi accomplis, selon le rite théophilanthropique : on vif, un jour, au même moment, une famille catholique et une famille protestante apporter leurs enfants et faire le vœu de les élever selon les principes de lanouvelle église.

La Théophilanthropie s'éteignit à Bourges vers la fin de l'an 1800, après trois années environ d’existence ; mais elle avait eu, dans cette ville, assez d'importance et d'éclat, pour que le concile catholique qui s’y réunit en 1800, sur la demande de Grégoire, évêque constitutionnel de Blois, crût devoir s'en occuper, la censurer, diriger contre elle ses canons dogmatiques : « Chargés solidairement, disaient les évêques réunis à Bourges, « du dépôt sacré de la foi, les pasteurs doivent signaler toutes « les erreurs qui en altéreraient la pureté et prévenir les fidèles « contre tout ce qui peut les égarer. Dans ces dernières années, « l’incrédulité a dirigé ses attaques contre l’ensemble des vérités révélées qu’elle veut arracher du cœur des fidèles pour leur « substituer le Déisme, sous le nom de Théophilanthropie : elle « s'efforce d’ailleurs @introduire l’indifférentisme en insinuant « que toutes les religions se valent; qu’en conséquence on doit « vivre dans celle où lon est né, comme si Ja vérité n’était pas « une, et que l’erreur püt jouir des mêmes droits que la vérité.

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« En conséquence, le concile métropolitain considérant comme contraire à la foi toute proposition tendante à persuader que chacun peut continuer à vivre en sûreté de conscience dans sa religion, quelle qu’elle soit, cette assertion ne pouvant s’appliquer qu'à la véritable religion, ledit concile métropolitain

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