Histoire des deux conspirations du général Malet

DU GÉNÉRAL MALET 149

« Observez, je vous prie, lui écrivait-il dans les premiers jours d'octobre, qu’il ne s’agit pas d’énumérer à Sa Majesté les procédés odieux de votre persécuteur, par détail, ni en nommant les auteurs subalternes. C’est une connaissance générale de l'affaire qu’il faut lui donner. Je vais être absent pour une quinzaine ; à mon retour j'aurai l'honneur de vous voir. J’ai celui de vous offrir mes civilités. » .

Quand Berryer revint, le général était mort.

De tout cela, il résulte pour moi qu’il eût été bien difficile de relever un fait sérieux de conspiration à la charge du général Guidal avant l'événement du 23 octobre 1812. Il appartenait évidemment à ce groupe de vieux patriotes ou de mécontents qui entretenaient autour d’eux le culte de la liberté écroulée et semaient la haïne et la désaffection du gouvernement impérial. C’en était assez sous l’empire pour être suspect de conjuration. Il n’y a donc pas à s’étonner si, comme Lahorie, sans concert préalable, il saisit avec empressement l’occasion d’abattre un régime si funeste à la fois à ses intérêts et à ceux du pays tout entier.

Tels étaient les deux personnages sur le courage et l'énergie desquels Malet crut pouvoir compter pour l’exécution de ses plans. Il était juste d’en