Histoire du blocus hermétique de la Suisse, pour faire suite à l'histoire du blocus continental : lettre à Lord Parmerston...

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Paris pour exposer au roi des Français que les successeurs de ce ministre l’engagent dans un défilé tout semblable , ou pire encore, et pour le solliciter de prendre en ses propres mains la médiation d’un démélé qu'ils aggravent de jour en jour.

Si, comme j'ai lieu de m'en flatter, S. M. eût daigné écouter ma supplique avec bonté, je lui aurais représenté qu’il y va de sa gloire à ne point abuser de sa force envers le plus inoffensif comme le plus faible de ses voisins. Et quant à ce que lui répètent ses ministres, qu’il s’agit ici de Pune de ces questions d’honneur où la France juge sa dignité blessée ; je lui aurais respectueusement rappelé que la dignité de la Suisse aussi à été cruellement offensée, que nos Cantons n’ont certainement pas eu les premiers torts, et que si tant est qu'on puisse leur en reprocher, il serait de la grandeur d’un monarquetel que lui, de ne point peser les torts d’un si petit Etat dans la même balance où il pèserait ceux d’un Etat de premier rang.

Mes espérances sur le rétablissement et le maintien des relations de paix reposent donc encore sur ce qui m’est personnellement connu de la haute raison de ce monarque, et la plupart de nos hommes d’Etat partagent le même espoir. Dans la dernière allocution du premier syndie au Conseil représentatif de Genève ; en recommandant à ses membres l’union et la fermeté, ce magistrat les a exhortés à se confier aussi dans le jugement supérieur de S. M. Louis-Philippe, et de tant de fidèles conseillers qui ne sauraient tarder à lui dire : « Le peuple suisse aime la liberté ; mais il la veut à sa manière, et n'aime pas quon la lui arrange. Respecions-la.

Peut-être est-ce ici, en deux lignes , le meilleur résumé des différens entre la France et les vingt-deux Cantons.