Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

LE BRULARD DE STENDHAL 267

maire an X ou 20 novembre 4804, il fut reçu à PEcole des ponts et chaussées le 6 brumaire an XII ou 29 octobre 1803. Il était gentil, a dit Stendhal, n’avait pas trois pieds de haut, et sa jolie figure de fille ainsi que sa mémoire étonnante eurent du succès à Grenoble. On ne nous en voudra donc pas de donner son signalement: « cheveux et sourcils châtain clair, front bas, nez moyen, yeux gris, bouche petite, menton rond, visage ovale et plein, taille 4 m. 69 ». Stendhal le traite d’hypocrite ; on sait, en effet, que Teysseyrre entra dans les ordres, qu’il fut un prêtre remarquable et qu'il a eu en 1882 l’honneur d’une biographie dont l’auteur est l'abbé Pagnelle de Follenay.

P. 287 le bon Père Morlon était, non pas bénédictin, comme croit Stendhal, mais cordelier, et il figure en 1793, avec le chanoine Rey (cité plus haut, p. 213) sur la liste des personnes désignées pour la réclusion.

P. 290. Beyle, en écrivant « la race Galle » voulait sans doute écrire « la race gaël ».

P. 300. L’ami de Stendhal, pâle et maigre, froid et prudent, simple et honnête, s’appelait Gall et non Galle, et il avait pour prénom Alexandre. Il était né à Valenciennes le 29 juin 1783 et Stendhal a raison de croire que son père « devait être quelque vieil officier ». Ce père, André Gall, un alsacien, né en 1747 à Wissembourg. était devenu quartier-maitre trésorier