Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

268 NOTES CRITIQUES SUR DE RÉCENTS OUVRAGES

au 35° régiment ci-devant Aquitaine et il mourut le 143 mars 1793 dans les Hautes-Alpes, à La Roche, sur la route de Briançon à Grenoble. L’auteur de Henri Brulard dit aussi que son camarade Gall avait une petite fortune et que sa mère « l’aimait uniquement et le respectait, par probité, comme le maître de la fortune », que ce spectacle était attachant, attendrissant. Ce que nous savons de cette mère, nous la rend, en effet, très sympathique. Elle se nommaïit Thérèse Pournin et elle était née à Valenciennes en 1759 ; elle ne reçut que très tardivement une pension de 400 francs, et le 3 mai 1794, en demandant que le gouvernement vint à son aide, elle écrivait qu’elle élevait son fils pour la patrie: «il ne lui manque que l’âge et la force pour voler à sa défense ; il y est très dévoué de cœur ; il vient d'être, malgré sa jeunesse, recu dans le bataillon de l’Espérance » (ce bataillon où Henri Beyle brülait d'entrer). Stendhal dit encore qu'Alexandre Gall quitta Grenoble avant lui pour aller à Toulon et se vouer à la marine. En tout cas, Gall n’est pas resté marin. Engagé comme sapeur le 9 décembre 1802, il est en 1803 caporal (5 janvier), fourrier (16 février), sergent (16 septembre) et sergent-major (11 octobre), et le 30 mai 1804 lieutenant en second. Mais son avancement s’arrête alors. Il ne devient lieutenant en premier que le 12 janvier 1811 et capitaine que le