Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870
LE BRULARD DE STENDHAL 211
Trébie et fut nommé inspecteur en chef aux revues le 10 février 4800 {.
P. 445. « M. Daru avait une peur mortelle de Napoléon et moi, dit Beyle, j'avais une peur mortelle de M. Daru ; c’étaient les ricochets de son ami Picard. » Il s’agit ici de la pièce de Picard, les Ricochets.
P. 154. « J’eus le bonheur aussi d'atteindre un banco-zeitel à Vienne, au Prater, dans un duel arrangé avec Raindre. » Que signifie cela? Tout d’abord, disons qu’il faut lire banco-Zettel ou « billet de banque »; le mot correspond en Autriche à bankschein ou banknote. Mais doiton comprendre que Stendhal eut le bonheur d'atteindre un billet de banque? Non; il faut entendre qu’il eut le bonheur d’atteindre un bon billet, de tirer un billet gagnant.
P. 175. Stendhal croit avoir vu au pied du Saint-Bernard le général Marmont en habit de conseiller d'Etat; puis il doute, demande si cet uniforme était possible, et finitpar dire : « peutêtre vis-je Marmont en uniforme de général et plus tard lui ai-je appliqué l’uniforme de conseiller d'Etat ». Stendhal avait sans doute lu des lettres que Marmont écrivait en ce temps-là et qui commençaient ainsi: « Marmont, con-
4. « Gette place, disait le premier Consul, lui présente un état de tranquillité qu’il a bien mérité par ses blessures eb ses services honorables. » (Carnot à Macdonald, 4er septembre 1500).