Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870
288 NOTES CRITIQUES SUR DE RÉCENTS OUVRAGES
Il ignore que le Beyle qui donna sa démission le jour même de l'insurrection est Chérubin Beyle, le père de Stendhal. Selon lui, ce Beyle avait des sympathies napoléoniennes et voulait favoriser l’émeute; Chérubin Beyle était, au contraire, un fervent royaliste et il avait donné sa démission à cause des tracasseries de Donnadieu qui le poussaient à bout.
Il dit à tort que ce fut Manquat Perrache, maire de Theys, qui écrivit sur une carte à jouer l’avis destiné au préfet. Ce Manquat Perrache n’était pas maire de Theys et il informa du complot, non le préfet, mais M. de Moréon qui, sur un sept de pique, écrivit un avis à M. de Chichilianne qui le transmit incontinent au préfet.
Il se trompe de même en attribuant un autre avis au maire de Vif; ce fut l’adjoint, Clappier de Lille, qui donna cet avis.
Il nomme la porte de Bonne (la porte par où Napoléon était entré l’année précédente) la porte de Beaune.
}1 anoblit l’adjoint de la Mure, le notaire Chuzin, qu’il nomme M. de Chuzin.
Il assure que le lieutenant Aribert, arrêté par Donnadieu, a tout confessé sur-le-champ, et là-dessus suit une page de développement, un «récit ». Or, ce ne fut que le lendemain soir, sur les instances de son père, qu’Aribert avoua le complot.