Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

A LA BARRE DE L’HISTOIRE 289

Il fait de Lestellet un commandant ou chef de bataillon, et ce Lestellet était simplement, dit Donnadieu, « un des cavaliers de la garde nationale » !.

Il prétend que les proclamations de Didier se terminent « par une allocution à Napoléon II dans une forme vague » : cette « allocution » n’a rien de vague; Didier déclare qu'il veut « un chef » et il proclame hautement le fils de Napoléon, il crie : « Vive Napoléon IL, empereur des Français! »

Enfin lauteur, retraçant les instants suprémes de Didier, dit inexactement que toutes les fenêtres étaient closes sur le passage du condamné: une relation du temps nous apprend qu’il y avait des royalistes à un petit nombre de croisées, et M. Frager aurait dû ajouter que Didier, avant de monter les degrés de l’échafaud, embrassa son confesseur, le curé de SaintLouis, son ami d’enfance, et lui recommanda sa famille encore une fois.

VII

Nous louerons donc dans ce volume avec le préfacier, M. Lenôtre — vous êtes orfèvre, Mon-

1, M. de Menou, capitaine des grenadiers, est appelé tantôt capitaine (p. 237), tantôt commandant (p. 239).

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