Homéothermie et thermorégulation. 2, La thermorégulation
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centrale n’a pas baissé au-dessous de 300. Prrücer [159] a montré que le lapin maintenu dans un bain froid a une thermogenèse plus élevée lorsqu'il commence à se refroidir que lorsque sa température était normale. LEFÈVRE fait des constatations semblables dans ses études détaillées sur l’homme.
Dans l’étude de l'influence de l’hypothermie sur la thermogenèse il faut dégager cet effet de celui de la température ambiante. Aussi faut-il mesurer les échanges à une même température ambiante de animal préalablement refroidi à divers degrés. En opérant de cette façon, À. Mayer et G. NicxiTA [142] constatent que le lapin refroidi à 290 puis replacé à 180 (température de sa neutralité thermique) augmente ses échanges de 100% par rapport à ce qu'ils étaient à la même température avant l'apparition de l’hypothermie. Refroidi entre 29 et 260 puis replacé à 180, ses échanges sont notablement moins intenses (jusqu’à 40 %) que normalement à la même température ambiante. Analysant les effets de l’hypothermie sur la calorification du rat, GraJA et GeLinEo [78 bis] arrivent aux conclusions suivantes : à la neutralité thermique (322), le rat en hypothermie provoquée par le froid accuse une consommation d'oxygène d'autant supérieure à celle du métabolisme de base que l’hypothermie est plus profonde, tant qu’elle est au-dessus de 200. À hypothermie égale (jusqu'à la limite indiquée), la calorification est plus intense aux températures inférieures à la neutralité thermique qu’à celle-ci. Le « froid extérieur » ajoute donc son effet à celui du « froid intérieur ». Cet effet se manifeste d’une façon évidente dans l’étude de la thermogenèse aux températures inférieures à la limite de la résistance homéotherme : lorsque la température ambiante continue à baisser au-dessous de la température critique inférieure, on constate que la production calorique continue à augmenter avec la baisse de la température ambiante ; à l’état d'hypothermie le rat répond donc au froid extérieur tout comme à l’état normal (fig. 5, p. 11), cette réaction étant toutefois de durée limitée par suite de la marche progressive de l’hypothermie.
L'homéotherme lutte contre le refroidissement non seulement en augmentant ses combustions sous l'influence de l’hypothermie, comme nous venons de le voir, mais aussi en diminuant ses pertes, puisque dans les expériences de Mayer et Nicmrra [142] le lapin refroidi et placé à 180 se réchauffe malgré une calorification de 40% plus faible que normalement à la même température ambiante. Ce
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